Le « Vivre ensemble » est au centre d’un grand nombre de nos actions d’être humain, de notre vie quotidienne privée et professionnelle, de tout projet réussi et, finalement, on en parle assez peu.
J’ai eu l'opportunité d'approfondir ce thème du « vivre ensemble » sous plusieurs formes, l'été dernier lors d’un festival à Saint Antoine l’Abbaye, en Isère, où j’ai animé et co-animé deux ateliers sur les sujets suivants :
- La question de l’intergénérationnel et des incompréhensions qui existent parfois entre générations.
- La question de la posture et des compétences individuelles nécessaires au vivre ensemble.
En quoi le vivre ensemble nous concerne ?
Si je prends, par exemple la gestion de projet, que je connais bien, L’AFNOR (Association française de Normalisation) en donne la définition suivante :
« La gestion de projet couvre l'ensemble des outils, techniques et méthodes qui permettent au chef de projet et à l'équipe plus ou moins nombreuse, qui lui est directement associée, de conduire, coordonner et harmoniser les diverses tâches exécutées dans le cadre du projet, afin qu'il satisfasse aux besoins explicites et implicites pour lesquels il a été entrepris».
Autrement dit, un projet c’est le fait de structurer des manières de faire afin de passer d’un problème à une solution, d’une idée ou d’un rêve à sa réalisation, sa concrétisation…. avec une équipe. La place du fonctionnement de l'équipe dans la définition de l'AFNOR est courte, avec des sous-entendus...
De gros progrès ont été réalisés au sujet des méthodes et des techniques de gestion de projet qui ont permis d’accroitre leur taux de réussite d’une manière significative…. Mais qu’en est-il de l’aspect humain ?
Quelle que soit la nature d’un projet collectif, création d’entreprise, construction de maison, …, nous constaterons que nombreux sont ces projets qui meurent, parfois même avant d’avoir commencé, en raison d’équipes incapables de trouver un mode de fonctionnement approprié.
En effet les projets sont avant tout faits de relations humaines, de pouvoirs, de dynamiques d’équipe, de lobbying, de négociations… et aujourd’hui, après avoir fait des progrès importants au niveau des méthodes et des techniques de gestion, des progrès restent à faire au niveau du relationnel, au niveau du « vivre ensemble ».
J’ai été frappé de constater que ces enjeux humains « malmenés », fortement liés au « vivre ensemble », sont souvent justifiés par un manque de moyens, d'égo mal placé, de mauvaise gestion financière, de contexte inapproprié ou autres excuses « créatives », dilapidant ainsi l’énergie du groupe au détriment de la collaboration, de la sérénité afin de résoudre les problèmes dits « techniques ».
Nous avons parlé de projets, mais il en va de même en entreprise, dans un milieu associatif ou lors de nos contacts quotidiens… En fait, le « vivre ensemble » est au centre de notre vie privée et professionnelle.
Le « vivre ensemble » est complexe et s’apprend d’ailleurs de manière empirique à l’école, en société et en entreprise mais aussi par le mixte entre « formation » et « expérimentation » sur une période de presque un an à Saint Antoine de l’Abbaye en Isère.
Quelle que soit la forme d’une structure (entreprise, ONG, association, …) la principale difficulté à laquelle elle doit faire face est la difficulté du « vivre ensemble ». Je parle de difficulté car ce n’est pas forcément inné… Cela s'apprend, cela s'apprivoise, cela s'entraîne.
Et d'ailleurs, si vous aussi vous avez envie de développer vos facultés à entrer en relation avec les autres, à faire vivre et durer ces relations, je propose des ateliers selon la méthode des masques. Une approche originale et ludique de la relation entre les personnes et de la relation à soi.
Christian Michelet